8ème séance – jeudi 1er avril de 13h30 à 16h30
Lien de participation
https://us02web.zoom.us/j/82633924841
Information
jean-philippe.cobbaut@univ-catholille.fr
Intervenants
Facilitateurs et chercheurs du projet CAPDROIT
Isabel Miranda, Benoît Eyraud, Arnaud Béal, Stéphanie Wooley, Marie-Claude Saint-Pé, Jacques Lequien, Steffi L’homme, Jean-Philippe Cobbaut, Aurélie Brulavoine
Présentation du séminaire
Initiée dans la dynamique des programmes de recherche du collectif Contrast et des conférences Confcap 2015 et 2017, la démarche scientifique et citoyenne Capdroits propose de mener une réflexion sur les conditions d’exercice des droits et de l’accompagnement à la décision quand les capacités des personnes sont fragilisées, dans une perspective d’une meilleure appropriation des droits fondamentaux des personnes vulnérables. La démarche Capdroits s’adresse aux personnes en situation de handicap, usagers, proches, professionnels, chercheurs, qui souhaitent dialoguer autour de leur expérience et expertise.
Présentation du séminaire annuel
Au long des trois années académiques précédentes, ce séminaire commun aux équipes HADéPaS et Centre d’Ethique Médicale a approfondi tour à tour des problématiques partiellement croisées :
- la « quantification du care » et ses effets sur les parties prenants des politiques et organisations de santé : https://hadepas.wordpress.com/2017/07/17/peut-on-quantifier-le-care/
- l’articulation des différents types de savoirs dans les dynamiques participatives : https://hadepas.wordpress.com/2018/11/09/conference-marion-carrel/
- la mobilisation des personnes considérées comme « plus vulnérables » : https://hadepas.wordpress.com/2019/12/17/mobilisations-et-vulnerabilite/
Un point focal essentiel de ces séminaires, dans les champs sanitaire,médico-social et social, est l’organisation (de santé, de travail…) comme dynamique collective et les effets sur celle-ci d’une approche présentée comme « inclusive » (Ebersold, 2005, 2015).
Le mot d’ordre de l’inclusion, porté par l’OCDE, l’UNESCO ou encore l’ONU, se décline aujourd’hui dans plusieurs domaines, notamment l’éducation (Buisson-Fenet et Rey, 2018) et l’emploi (Jory, 2019). De multiples démarches émergent pour favoriser la participation sociale et l’accès aux droits des personnes (Baudot et al., 2013). Dans des démarches dites « inclusives » (Marie-Montagnac, 2019), des établissements et services transforment leurs modalités de régulation, l’organisation de leurs activités professionnelles, engagent une ouverture vers d’autres secteurs ou inventent de nouveaux accompagnements (Bertillot and Rapegno, 2018).
Ce séminaire explorera les effets multiples et réciproques des transformations organisationnelles contemporaines menées au nom de l’inclusion, en termes de :
- politiques publiques ;
- dynamiques sociales et gouvernance des organisations ;
- savoirs utiles à l’évolution de l’organisation et l’apprentissage organisationnel ;
- finalités et identités professionnelles.
Chaque intervenant fondera son propos sur une recherche concrète de terrain, présentée lors du séminaire, pour en généraliser les résultats et la portée lors d’une discussion ouverte et plus générale.
En 2020, suite à la pandémie liée à la COVID-19, les retours de terrain pointent parfois un recul des processus inclusifs, au motif d’une sécurisation maximale et d’une prévention poussée à son paroxysme. Des restrictions de citoyenneté et de contributions des bénéficiaires, eux aussi « de première ligne » selon l’expression consacrée par les discours publics, sont aussi rapportés. Mais dans d’autres contextes, c’est au contraire une construction collective renforcée et des effets de reconnaissance mutuelle qui voient le jour. Sans tirer de conclusions fermes sur cet épisode pandémique encore en cours, le séminaire gardera cet évènement en toile de fond du mouvement inclusif de transformation des organisations de soin et d’accompagnement.
Prochaine et dernière date :
9ème séance – jeudi 15 avril – 13h30 à 16h30
La judiciarisation de personnes composant avec une déficience intellectuelle : un point d’ombre dans le champ de la participation sociale
Guillaume OUELLET, professeur associé, département de Sociologie, Université du Québec, Montréal