Contact : alban.roblez@univ-catholille.fr et/ou colloque.gevapp@gmail.com
Présentation
Les situations d’évaluation comme d’analyse des pratiques professionnelles sont sujettes à tension : qui n’a pas déjà vécu ce “doute” saisissant quant à la compétence du stagiaire évalué ? qui n’a pas été traversé·e par ce sentiment de peur du jour “J” de l’examen ? qui n’a pas ressenti, lors du temps d’échanges collectifs, ce trouble interpellant occasionné par la présentation d’un pair ? Ces tensions peuvent recevoir plusieurs qualificatifs, notamment du fait des différents facteurs qui viennent les configurer ou les caractériser ; jusqu’à notamment les pousser dans leur paroxysme, généralement sujet à fortes critiques : une “folie évaluation” (Abelhauser et al., 2011), une “menace” (Butera et al., 2016), une “tyrannie” du tout évaluer tout le temps (Del Rey, 2013) au point où on peut se demander avec Hadji : “Faut-il avoir peur de l’évaluation” (Hadji, 2012) ?
Pour cette nouvelle journée d’étude à l’université catholique de Lille (France), nous souhaitons aborder l’autre face de cette tension, que nous qualifions de “sensible” (Baeza, 2019; Janner-Raimondi, 2020; Jorro & Dangouloff, 2018; Laplantine, 2018; Roblez, 2023). Des conférences et un atelier participatif co-modale entre les personnes Outre-Atlantique et celles en Europe réfléchiront aux liens avec le sensible du côté des personnes évaluatrices, des personnes évaluées, et des personnes tierces, à travers notamment six questions centrales :
- Qu’est-ce qui rend “sensible” ? Pourquoi est-ce “sensible” ?
- Qu’est-ce que ça fait à l’hétéroévaluation ?
- Qu’est-ce que ça fait à l’autoévaluation (de la personne ou du collectif) ?
- Qu’est-ce que ça fait dans la relation évaluateur/évalué, hétéroévaluation/autoévaluation ?
- Qu’est-ce que ça fait au système d’évaluation ou à l’accompagnement en analyse des pratiques professionnelles ?
- Peut-on parler d’une évaluation/analyse sensible comme d’une “pédagogie sensible” (Brémond, 2021) ?
