Quelle population ?
Plusieurs sessions ont été réalisées pour un total de 187 étudiants :

• Les premières à la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de l’Institut Catholique de Lille dans le cadre du cours « Communication d’influence et guerre d’informations » ont été réalisées auprès de 38 étudiants en Licence Médias, Culture et Communication, puis auprès de 42 étudiants l’année suivante.
• La seconde à l’Institut des Stratégies et Techniques de Communication dans le cadre d’un cours « d’Ethique de la communication », auprès de 90 étudiants en Licence de Communication.
• La dernière à l’Institut des Stratégies et Techniques de Communication dans le cadre d’un cours « d’Ethique de la communication », auprès de 17 étudiants en Licence de Communication.

La procédure
L’intervention se compose de plusieurs phases :

L’expérimentation

Résultats
Les résultats observés lors des différentes expérimentations témoignent de transformations significatives du message au fur et à mesure des tours. En comparant le message initial aux messages intermédiaires véhiculés par les joueurs, et particulièrement les messages finaux obtenus, nous pouvons constater l’évolution et l’ampleur de cette transformation. Ces résultats illustrent d’ailleurs, dans la plupart des cas, les phénomènes de réduction, d’accentuation et d’assimilation intervenant dans la formation des rumeurs. Nous pouvons observer ce processus au travers des résultats suivants (extraits issus des données relatives aux interventions réalisées) :

Exemples des différences observées entre le message initial et les messages suivants :

Impact de l’intervention
Afin d’évaluer l’impact de l’intervention, un questionnaire a été diffusé aux étudiants avant et après celle-ci. Ce questionnaire comportait plusieurs items évaluant d’une part, leur sens moral et leurs attitudes face aux informations véhiculées et leur exactitude (par exemple la tendance des participants à vérifier la source d’une information) et d’autre part les croyances conspirationnistes (version française de l’échelle « Generic Conspiracist Beliefs scale » ; Brotherton, French, & Pickering, 2013). Le faible nombre de répondants sur le post-test ne permet pas pour le moment de réaliser une analyse de l’évolution des réponses de ces derniers suite à l’intervention.

Évaluation de l’intervention
Le questionnaire diffusé après l’intervention évaluait également la satisfaction des étudiants concernant l’intervention réalisée (sous forme d’échelles en 7 points). Les moyennes observées indiquent une évaluation positive de l’intervention. Les étudiants avaient aussi la possibilité de s’exprimer à propos de l’expérimentation par le biais de questions ouvertes présentes dans le questionnaire d’évaluation, et à l’occasion des débats post-expérimentaux. Les résultats confirment les positionnements observés sur les échelles de réponse, les termes « intéressant » et « original » apparaissant régulièrement.

Cette expérimentation est le fruit d’un travail collectif
Ont été impliqués dans la conception et/ou l’animation :
Julie Delporte, Antoine Deplancke, Flovic Gosselin, Vincent Lenglin, & Anthony Piermattéo.

Matériel à télécharger
L’expérimentation a été réalisée avec le logiciel oTree, logiciel open-source téléchargeable ici;
Les différents fichiers de données (résultats de l’expérience, évaluation, etc.) sont disponibles ici.
Téléchargement de la plaquette de présentation de l’expérimentation :