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Titre de la séance 6 : Quelles ressources ont été mobilisées par les femmes pour faire face aux mesures sanitaires imposées par la covid-19 ? Une lecture féministe et anthropologique de l’habitat
En présentiel : La séance aura lieu à la Maison des chercheurs de 14h à 17h, le 13 avril prochain.
En ligne : https://lacatholille-fr.zoom.us/j/86186893335?pwd=TldUc0t4dDB4ajkyUXhkVFFDRmhSdz09
ID de réunion : 861 8689 3335
Code secret : 775790Intervenante : Chloé Salembier, ethnologue, chargée de cours à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve
Le programme annuel est disponible ici.
Présentation du séminaire annuel
Depuis le début des années 2000, l’étude des inégalités sociales de santé connaît un regain d’intérêt. De nombreux travaux s’attachent désormais à comprendre de quelles manières la santé des individus est sujette à des variations en fonction des capitaux (économiques, scolaires ou symboliques) dont ils disposent et de leurs propriétés (réelles ou supposées).
Contrairement aux autres domaines de la vie sociale, les femmes semblent y bénéficier d’une situation plus favorable que les hommes. En effet, bien qu’elles connaissent des situations socioéconomiques plus dégradées, elles ont paradoxalement une espérance de vie moyenne supérieure de presque six années à celle des hommes et bénéficient d’un taux de mortalité à chaque âge plus faible (DREES, 2017). L’idée d’un « avantage » féminin en matière de santé est cependant à nuancer tant elle dissimule un panel de situations potentiellement défavorables aux femmes : exposition à un différentiel de traitement – voire à des défauts de soins – selon la maladie considérée (Vidal, Salle, 2017) ; forte assignation au « travail domestique de santé » (Cresson, 1995) ; mécanique de production de l’ignorance et « d’inaction publique » (Henry, 2017) liée au maintien d’une domination masculine sur les institutions médicales et la recherche ; etc.
Ce séminaire entend se saisir de cette question en interrogeant les conditions de possibilité et/ou de neutralisation de cet « avantage féminin » à partir d’une réflexion mêlant des outils conceptuels tel que le genre, mais aussi une analyse de l’expérience de la maladie et du travail domestique de santé en termes de «carrière », une attention à la masculinité hégémonique et à ses retentissements sur la santé des hommes, ou encore les apports de la recherche architecturale sur l’articulation entre éthique du care et espaces. Les éléments de compréhension que fournissent leurs auteurices montrent à quel point les rapports sociaux de sexe façonnent la santé et ses inégalités sans que celles-ci ne puissent se réduire à une simple mesure statistique des durées de vie.
Coordination scientifique
Centre d’Éthique Médicale – CEM : Aurore Loretti
HADéPaS / CERAPS : Aymeric Mongy
Comité d’organisation
Centre d’Éthique Médicale – CEM : Grégory Aiguier et Rozenn Le Berre
HADéPaS : Hugo Bertillot, Agnès d’Arripe, Cédric Routier, Damien Vanneste
Programme
Jeudi 13 octobre – 14h-17h
Stabiliser le parcours de soins de son enfant par l’engagement. Analyse du travail domestique de santé chez les militantes associatives de la cause de l’autisme
Aymeric Mongy, sociologue, post-doctorant au sein de l’unité (HADéPaS) de l’Institut catholique de Lille (ICL) et chercheur associé au CERAPS
Jeudi 24 novembre – 14h-17h
Épreuves de santé et genre – Séance en ligne
Anastasia Meidani, sociologue, maîtresse de conférences HDR au LISST
Jeudi 2 février – 14h-17h
Enquêter sur les AVC : pertes, récupérations et valeurs sociales des patientes
Muriel Darmon, sociologue, directrice de recherche au CNRS, rattachée au CESSP
Jeudi 2 mars – 14h-17h
L’expérience du cancer de la prostate : masculinités, médecine et vulnérabilité
Louis Braverman, sociologue, maître de conférences à l’Université de Bretagne Occidentale
Jeudi 30 mars – 14h-17h
Le handicap n’est pas une variable
Pierre Brasseur, sociologue, chercheur associé au laboratoire Pacte
Jeudi 13 avril – 14h-17h
Quelles ressources ont été mobilisées par les femmes pour faire face aux mesures sanitaires imposées par la covid-19 ? Une lecture féministe et anthropologique de l’habitat
Chloé Salembier, ethnologue, chargée de cours à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve