CEThicS
Centre d’Etudes sur les Technologies de Surveillance
Concrétisation du partenariat entre le laboratoire ETHICS et l’Institut des Stratégies et Techniques de Communication (ISTC) ISTC initié en 2022, CEThicS est un centre de recherche interdisciplinaire, affilié au Surveillance Studies Network, qui prend acte de la croissance exponentielle qu’ont connu ces dernières années les outils de surveillance, notamment à l’aune du développement de dispositifs technologiques pouvant collecter et analyser un nombre croissant de données.
Si cette dimension est fondamentale pour penser les modalités de la surveillance dans nos sociétés contemporaines, il serait cependant illusoire d’en faire le socle unique de la dynamique de surveillance à l’œuvre.
L’analyse foucaldienne des dispositifs et des technologies disciplinaires, tout comme l’analyse deleuzienne de la société de contrôle ont en effet bien montré à la fois que l’usage des technologies de surveillance devait se comprendre dans une dynamique plus large de compréhension du modèle et des transformations sociales à l’œuvre.
Par ailleurs, le renouvellement des études sur la surveillance, notamment à travers les travaux de Lyon et dans une autre mesure de Zuboff, insistent sur l’interrelation entre le contexte économique et l’émergence de technologies de surveillance fondées sur une volonté totalisante aboutissant à une “nouvelle surveillance”.
Dans ce contexte, mais également à l’aune de l’émergence d’une société d’influence dont les dynamiques restent à analyser, CEthicS entend développer une approche critique et interdisciplinaire des évolutions en cours ainsi que des questionnements profonds qu’ils suscitent.
Fort de l’expérience développée dans le cadre de l’équipe Influenthics et prolongée dans les échanges au sein du Groupe de travail ”Surveillance et pouvoir” du CIS (CNRS), CEThicS entend organiser ses travaux autour des axes suivants :
- Analyse généalogique et conceptuelle de la surveillance
- Élaboration des conditions de possibilité et de légitimité d’une éthique de la surveillance
- Inscription des discours et imaginaires sur la surveillance dans l’espace public
- Expérience(s) vécue(s) de la surveillance
L’enjeu est donc bel et bien à la fois de comprendre les mécanismes et dynamiques à l’œuvre ainsi que leurs impacts sur la conception de la nature humaine, des rapports sociaux et du fonctionnement de la démocratie.
Les membres de l’équipe de recherche
Vincent Aubert, Malik Bozzo-Rey, Camila Cabral Salles, Madeleine Donnelly, Mamadou Fofana, Mehdi Ghassemi, Héloïse Michelon, Julien Onno, Maté Paksy, Camila Pérez Lagos
Chercheurs associés
Olivier Aïm, Yann Bruna, Blandine Mallevaey, Tim Causer, David Colon, Delphine Dogot, Salma El Bourkadi, Kamel El Hilali,Stephen Engelmann, Ksenia Ermoshina, Julie Gautier, Michihiro Kaino, Marc Lenglet, Angela Marciniak, Marc-Antoine Pencolé, Michael Quinn, Julien Rossi, Tiphaine Zetlaoui
Membres associés
Anne Brunon-Ernst, Claire Wrobel
Créée en 1991 et située à Lille, l’ISTC est une grande école de communication généraliste reconnue par l’Etat. Depuis sa création, l’ISTC défend avec Créativité, Responsabilité, Exigence et Agilité, les fonctions essentielles de la communication pour toutes nos organisations humaines. Que l’on souhaite devenir manager, décideur, entrepreneur de sa vie, créateur de sens, de valeur économique et sociale, savoir bien communiquer sera toujours une force. Pour permettre l’acquisition de ce savoir-être et la maîtrise de ces expertises en constante évolution, l’ISTC se positionne comme la seule grande école de communication proposant une expérience intégrale à quatre dimensions : excellence du socle de culture générale, acquisition des compétences stratégiques, managériales et opérationnelles en communication, enrichissement à l’international et développement des personnalités.
L’activité du Pôle Recherche de l’ISTC s’inscrit dans le domaine des Sciences de l’Information et de la Communication. L’équipe mène des travaux de recherche interdisciplinaires sur les différentes formes de médias et leur impact sur nos sociétés. Elle aborde notamment les questions relatives aux enjeux culturels, (géo)politiques et sociaux de la transition numérique, ainsi que les conséquences de cette transition sur l’ensemble des pratiques communicationnelles humaines.