Albin Wagener, professeur HDR

E-mail : albin.wagener@univ-catholille.fr

Albin Wagener est Professeur en sciences du langage et en sciences de l’information et de la communication, titulaire d’une habilitation à diriger des recherches (Université de Nantes, 2017) et d’une thèse en sciences du langage (Université d’Angers, 2008). Spécialisé en analyse et design de discours, il se spécialise dans l’analyse lexicométrique des corpus, la linguistique appliquée à la circulation des représentations sociales, et l’étude des controverses publiques, médiatiques et politiques. Il a également effectué des séjours d’enseignement et de recherche dans différentes structures internationales (Université de Helsinki, KUL d’Anvers, Université de Lodz, Université de Jyväskylä, Österreichische Akademie der Wissenschaften) et dirige des séminaires d’enseignement à l’Université de Luxembourg, à la Haute Ecole de Travail Social de Genève et à l’Université Paul-Valéry Montpellier III.

En tant qu’expert, il est l’auteur de plusieurs rapports d’étude pour la Fondation Européenne pour le Climat, la Fondation pour la Nature et l’Homme ou Open Society Foundations, et a collaboré avec différents acteurs du secteur mutualiste et sur des projets de recherche-action en lien avec la RSE et l’exploration des pratiques professionnelles. Il pilote actuellement le projet de recherche appliquée DAREC-TES3C en lien avec l’ADEME, à propos de l’analyse des récits nationaux de transformation sociale et environnementale.

Ses thématiques de recherche sont les suivantes :

1) Discours des controverses climatiques et environnementales, dans une acception large du terme. Ces discours sont définis aussi du bien du point de vue de l’écologique que des controverses culturelles et anthropologiques qui les animent (habitudes alimentaires comme le véganisme, place des figures militantes comme Greta Thunberg, controverses autour des voitures électriques et de leurs batteries, transition alimentaire des milieux modestes, etc.). Ces domaines ont pour objectif de mieux comprendre les récits et contre-récits autour de ces dimensions, dans un contexte de crise climatique de plus en plus prégnante, en lien avec des controverses et transformations sociétales.

2) Discours autour des usages numériques, des réseaux sociaux aux nouvelles formes plurisémiotiques. Dans ce cadre, un ancrage au sein de la théorie postdigitale a été graduellement structuré, en lien avec des thématiques propres aux sciences de l’information et de la communication, en renforçant une théorie de l’analyse systémique du discours en tenant compte des dispositifs, des affordances et des formes langagières numériques – ce qui a une incidence à la fois sur l’analyse des formes, mais également de la mise en lien des déploiements sémantiques des contenus. Cette spécialisation permet à la fois l’étude d’entités sémiotiques spécifiques (comme les mèmes) ou le recours à des outils d’analyse linguistique appliquée (comme Iramuteq, Voyant Tools, Tropes, Facepager ou d’autres).

3) Discriminations et des questions autour des concepts de culture et d’identité. Ce domaine se fait l’écho de controverses liées notamment aux phénomènes de racisme ou de sexisme et à la manière dont les individus génèrent des discours de haine sur les réseaux sociaux. Ainsi, ces discours sont également mis en lien avec les évolutions politiques et démocratiques, ce qui invite non seulement à réinterroger les mécanismes de violence verbale, mais également les liens entre ces énoncés et les dispositifs qui en permettent (ou favorisent) la production.

Toutes ses publications sont ici.