Les activités « French Nudge Project »

Ce projet de recherche, s’il s’appuie sur un dialogue constant avec des acteurs de la société civile organise également des activités académiques afin de diffuser et de faire partager les connaissances ainsi obtenues.

« Impliquer les acteurs en établissant un dialogue fructueux entre milieu académique et société civile. »

L’approche interdisciplinaire que nous cherchons à développer élabore une réflexion sur les différentes formes de normativités, notamment extra-juridiques, qui peuvent être à l’œuvre dans la sphère publique. Il est primordiale que nos sociétés démocratiques entament une véritable réflexion sur les manières et les modalités légitimes d’influence sur les comportements des citoyens dans la sphère publique comme dans la sphère privée.

Séminaires mensuels

  • Le 6 février 2015 à l’Université Catholique de Lille. Pierre-Yves Néron, Université Catholique de Lille, « Economie comportementale et défaillances du marché – Quelles leçons normatives ? »
  • Le 27 mars 2015 à l’Université Catholique de Lille. Michael Quinn, University College London, « Utility by Default: Jeremy Bentham, the Choice Architect »
  • Le 22 mai 2015 à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas. Anne Brunon-Ernst, Université Paris 2 Panthéon-Assas, « Bentham-land or Mill-land: Back to the Sources of Nudges »
  • Le 12 Juin 2015 à l’Université Catholique de Lille. Anne-Lise Sibony, Université de Liège, « Nudge and the Law. A European Perspective »
  • Le 23 octobre 2015 à l’Université Catholique de Lille. Jurgen De Wispelaere, Queens University Belfast/McGill University, « Opt-Out Organ Donation — A Nudge Too Far? »
  • Le 27 novembre 2015 à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas. Anne Brunon-Ernst, Université Paris 2 Panthéon-Assas, « The Fallacy of Informed Consent: Linguistic Markers of Assent and Counter-Nudging in Some E-User Agreements »
  • Le 11 mars 2016 à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas. Jacopo Martire, Université Stirling, « Liquid modernity, East Coast v West Coast and the (fleeting?) allure of nudging »
  • Le 25 mars 2016 à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas. Speranta Dumitru, Université Paris Descartes, « Innumérisme, éducation financière et autonomie : démocratiser les nudges »
  • Le 27 mai 2016 à l’Université Catholique de Lille. Rustam Romaniuc, Post-doctorant au Laboratoire d’Anthropologie Expérimentale de l’Université Catholique de Lille, « Do the right thing: but for how long? »
  • Le 17 Février 2017 au CERSA. Alicia-Dorothy Mornington, Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, « The Limits of Consent »
  • 31 mars 2017 au CERSA. Anne Brunon-Ernst, Université Paris 2 Panthéon-Assas, « Framing Consent »
  • 21 avril 2017 au CERSA. Thomas Perroud, Université Paris 2 Panthéon-Assas, « Les leçons des décisions constitutionnelles sur les nudges »
  • 12 Mai 2017 à l’Université Catholique de Lille. Christine Clavien, Université de Genève,
  • 9 Juin 2017 à l’Université Catholique de Lille. Emma Tieffenbach, Université de Genève

Pannels

  • Indirect Legislation au colloque international de l’ISUS du 20 au 22 août 2014 à Yokohama
  • Les Nudges : Enjeux, applications et limites du paternalisme libertarien au colloque de l’AFSP du 22 au 24 juin 2015 à Aix-en-Provence
  • Nudges: Better Choices? à l’ECPR General Conference du 26 au 29 août 2015 à Montréal
  • Nudges: New Normativities within the Public Sphere à MANCEPT Conference du 2 au 4 septembre 2015 à Manchester
  • Nudging au colloque international Internormativité du 29 au 30 septembre 2016 organisé par le Centre Perelman à Bruxelles
  • Arnaud Van Waeyenberge est intervenu avec la présentation « L’Union européenne comme catalyseur de la concurrence normative » au colloque international Concurrence règlementaire, sociale et fiscale dans l’Union européenne, 19-20 novembre 2015 à Lyon
  • Anne Brunon-Ernst est intervenue avec la présentation « Legal Compliance and Linguistic Deviance : Behavioural Economics and Linguistics to Maximize the Effectiveness of Consumer Protection » au colloque international du GERAS, 17-19 Mars 2016, Paris
  • Anne Brunon-Ernst est conférencière invité à l’Université de Belfast pour une conférence intitulée « Genealogy of Contemporary Regulatory Instruments: J. Bentham and JS Mill » le 13 mai 2016
  • Anne Brunon-Ernst est intervenue avec la présentation « JS Mill’s Harm Principle: From Nudges to Indirect Legislation » au colloque international de l’ISUS, 6-8 Juillet 2016, Université Catholique de Lille
  • Malik Bozzo-Rey et Anne Brunon-Ernst ont présenté leurs travaux (« Nudges, Behavioral Economics and Regulation: More Problems than Solutions » et « Legal Compliance and Linguistic Deviance in Consumer Contract ») au colloque MANCEPT du 7 au 9 septembre 2016 dans le cadre du workshop ‘New Hopes for Realistic Utopias’.
  • Malik Bozzo-Rey est intervenu avec la présentation « Are Nudges a Temporal Void? » au colloque international Conative Nudges: Changes in Desires, 3-5 octobre 2016, Université de Rennes 1, Rennes, organisé par le CREM et le Département de Philosophie.
  • Anne Brunon-Ernst est intervenue avec la présentation « Incorporation of Social Norms in Law: A Genealogical and Critical Approach to Nudges » au colloque international Internormativité, 29-30 2016, Université Libre de Bruxelles
  • Malik Bozzo-Rey est intervenu avec la présentation « Nudges, Paternalism and Regulation » au Séminaire PriMal, 5 décembre 2016, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.
  • Malik Bozzo-Rey est conférencier invité à l’Université Doshisha de Kyoto pour une conférence intitulée « Bentham’s Indirect Legislation: Definition, Stakes and Limits » le 14 décembre et à l’Université de Yokohama pour une conférence intitulée « Nudges: Could It Be Possible to (Softly) Regulate Well-Being? » le 17 décembre.
  • La première phase du projet se conclura par un colloque international le 3 juin 2016 à Sciences Po Paris « Nudges and Normativities at the Crossroads of Law and Public Policy ».

When individuals take decisions, psychology explains that cognitive biases prevent them from making rational choices, which would be expected if their wished to increase their overall welfare. Nudges are based on these cognitive failings. When seeking to improve social welfare, nudges are key to understanding contemporary decision-making as those biases or failings should be taken into account when creating norms aimed at influencing people’s behaviour. Nudges are presented as the best tools to create behaviourally informed public policies. In this sense, they exemplify normativities that differ from more traditional legal and social norms.

Nudges are to be found in the field of public policy, but also in law, economics, sustainable development, food policy, etc. Are the types of normativities promoted by the use of nudges in these fields similar or do they differ widely in nature and aim? If so, how can the broad range of normativities in nudges be assessed and typified? What kind of underlying conception of rationality is at work in nudges? Could nudges provide an accurate account of social dynamics? These are some of the questions this one-day conference seeks to answer.

Anne Brunon-Ernst and Malik Bozzo-Rey, the organisers, are founding members of the French Nudge Project (http://frenchnudgeproject.fr/), supported by a Sciences Po (Ecole de Droit) grant.

This conference takes place at Sciences Po, Salle des Conseils, 4th floor, 56 rue Jacob, 75006 Paris (M°Saint Germain des Près).

Le programme et le booklet sont disponibles.

Publications

Malik Bozzo-Rey, Anne Brunon-Ernst et Arnaud Van Waeyenberge ont dirigé un numéro spécial de la Revue Tocqueville/Tocqueville Review intitulé « Nudges: Better Choices? », Vol. 37, 1, 2016

Malik Bozzo-Rey, Anne Brunon-Ernst et Michael Quinn ont dirigé un numéro spécial de la revue History of European Ideas intitulé « Indirect Legislation: Jeremy Bentham’s Regulatory Revolution », Vol 43, 1, 2017

Malik Bozzo-Rey et Anne Brunon-Ernst ont dirigé l’ouvrage Nudges et normativités qui sera publié chez Hermann en 2017.

Interventions

  •  Malik Bozzo-Rey,  Keynote Speaker in Japan – 17 décembre 2016 –

Malik Bozzo-Rey has been invited to give two conferences on  “Bentham’s Indirect Legislation: Definition, Stakes and Limits” at Doshisha University (Kyoto), 14 December and “Nudges: Could It Be Possible to (Softly) Regulate Well-Being?” at Yokohama University, 17 December 2016.

  • Colloque ‘Nudges and Normativities at the Crossroad of Law and Public Policy’ – Paris, 3 juin 2016

« When individuals take decisions, psychology explains that cognitive biases prevent them from making rational choices, which would be expected if their wished to increase their overall welfare. Nudges are based on these cognitive failings. When seeking to improve social welfare, nudges are key to understanding contemporary decision-making as those biases or failings should – and are – taken into account when creating norms aimed at influencing people’s behaviour. Nudges are presented as the best tools to create public policies behaviourally informed. In this sense, they exemplify normativities that differ from more traditional legal and social norms. Nudges are to be found in public policy, law, economics, sustainable development, food policy, etc. Are the types of normativities promoted by the use of nudges in these fields similar or do they widely differ in nature and aim? If so, how can the wide range of normativities in nudges be assessed and typified? What kind of underlying conception of rationality is at work in nudges? Could nudges provide an accurate account of social dynamics? These are some of the questions this one-day conference will try to answer ».

  • Mancept Conference – Workshop « Nudges: New Normativity Within the Public Sphere? » – 2 et 3 septembre

Workshop Convenor : Malik Bozzo-Rey

« Nudges are attracting a lot of attention around the world, not only among academics, but also among politicians. They could be considered as an instance of the emergence of new forms of normativity. This new normativity is characterized by its extralegal and non-coercive nature, and its influence on individual behaviour. The concept of ‘nudge’, which consists of shaping individual decisions without coercion, best exemplifies these new normativities. However, the concept cannot encompass the wide variety of non-legal forms of social regulation, which both predates Sunstein & Thaler’s conceptualization of nudges and will outlive it.
This panel invites inter-disciplinary contributions that address problems in the following areas.
Firstly, it considers the genealogy of nudges. They are either described as a new phenomenon, or linked to Mill’s discussion of liberalism in Of Liberty. But it could be interesting to highlight the concept of ‘indirect legislation’ coined by Jeremy Bentham in the 1780s. Nudges and indirect legislation both reflect on how to best influence the behaviour of individuals in society, and how to draw up public policies.
Secondly, contributions offering a close examination of the concepts used to describe new regulatory non-legal mechanisms are welcomed. The use of concepts such as ‘libertarian paternalism’, ‘architecture of choice’, and ‘incentives’ in the scientific literature need to be addressed. These concepts are also challenged by other views reflected in the use of concepts such as soft paternalism and coercive paternalism, which offer a different approach to incentives. This allows the panel to consider how nudges redefine our main theories on shaping public policies, on the design of economic market structures and on the management of (private and public) organisations. In turn, the panel raises issues relating to the legitimacy of this extralegal means of social control.
Thirdly, the panel intends to look into today’s application of nudges. The concrete implementation of nudges and choice architectures in specific public policy fields (health, environment, education, economic regulation) need to be examined. The issue whether nudges exemplify the rise of a new conception of the State needs to be tackled.
This panel seeks to provide an overview of recent research in these areas ».

Presentations
Peter Cserne ‘When and Why is Nudging extra-legal?’
Robert Lepenies and Magdalena Malecka ‘Do nudges transform our legal and political institutions?’
Joshua Hobbes ‘Nudging Charitable Giving: The Ethics of Nudge in International Poverty Reduction’
Bart Engelen ‘Judging Nudging: Is It Wrong to Manipulate People Into Healthier Lifestyles?’
Andreas T. Schmidt ‘Nudging and the quality of social relations’
Viktor Ivankovic ‘Egalitarian Ethos and Choice Architecture: Why Egalitarian Should be Interested in Nudging’

  • European Consortium for Political Research General Conference, Montreal – Panel « Nudges, better choices? » – 27 août 2015

Panel Chair : Malik Bozzo-Rey

Abstract
« Nudges could be considered as an instance of the emergence of new forms of normativity. This new normativity is characterized by its extralegal and non-coercive nature, and its influence on individual behaviour. The concept of ‘nudge’, which consists of shaping individual decisions without coercion, best exemplifies these new normativities. However, the concept cannot encompass the wide variety of non-legal forms of social regulation, which both predates Sunstein & Thaler’s conceptualization of nudges and will outlive it.
This panel invites inter-disciplinary contributions that address problems in the following range of approach:
Firstly, it considers the genealogy of nudges. They are either described as a new phenomenon, or linked to Mill’s discussion of liberalism in Of Liberty. But it could be interesting to highlight the concept of ‘indirect legislation’ coined by Jeremy Bentham.
Secondly, this panel proposes a close exam of the concepts used to describe new regulatory non-legal mechanisms. The use of concepts such as ‘libertarian paternalism’, ‘architecture of choice’, and ‘incentives’ in the scientific literature is challenging. It is also challenged by other views such as soft paternalism, coercive paternalism or a different approach of incentives.
Thirdly, it intends to look into today’s application of nudges. The concrete implementation of nudges and choice architectures in specific public policy fields (health, environment, education, economic regulation) need to be examined. Are nudges the sign for the rise of a new conception of the State?
This panel seeks to provide an overview of recent research in these areas and to identify how they can be linked.

Presentations
Malik Bozzo-Rey, Lille Catholic University « From Indirect Legislation to Nudge: Institutionalizing Normativities »
Pierre-Yves Néron, Lille Catholic University « Is Regulating Behavioral Market Failures a Form of Paternalism? »
Anne Brunon-Ernst, University Paris 2 Panthéon Assas « Philosophical Roots of the Concept of Nudges – Defining Bentham’s Indirect Legislation »

  • Panel sur les nudges (section 62) au congrès de l’AFSP, Aix en Provence – 22 au 24 juin 2015

Récemment conceptualisés par Richard H. Thaler et Cass. R. Sunstein, les nudges se définissent comme des techniques de gouvernement qui consistent à orienter, sans la contraindre de manière coercitive, la conduite des individus dans le sens de leur intérêt et de celui de la collectivité. Inspirés des travaux contemporains en économie comportementale qui ont pointé leslimites de la rationalité humaine et rappelé que les êtres humains ne sont pas les homo oeconomicus décrits dans les manuels d’économie, le nudge consiste à corriger les faiblesses et la paresse des individus en les incitant à prendre par défaut lesmeilleures décisions. Ces instruments prétendent ainsi constituer une « méthode douce » visant à modeler, à travers des architectures de choix pertinentes, les comportements des individus dans des domaines divers allant de l’assurance maladie à la lutte contre le réchauffement climatique, en passant par la gestion de l’épargne individuelle, l’obésité, le don d’organe ou le choix d’une retraite complémentaire. A travers la promotion de ces outils simples et peu coûteux, Richard Thaler et Cass Sunstein prétendent livrer en contrebande une véritable doctrine politique désignée sous le syntagme de « paternalisme libertarien » qui réaliserait la prouesse de réconcilier, dans une synthèse théorique inédite, deux courants de pensées a priori contradictoires : d’un côté, le paternalisme résidant dans la supposition que le décideur politique sait mieux que son sujet ce qui est bon pour lui ; de l’autre côté, le libertarianisme sauvé par la possibilité laissée à ce sujet de suivre une autre voie que celle encouragée.

Cette section thématique se propose de croiser, en direction de cet objet, plusieurs regards méthodologiques et d’examiner ensemble ses enjeux éthiques et ses applications concrètes. Soucieux de faire collaborer divers champs disciplinaires sur un terrain pour le moment essentiellement investi par les économistes, et étrangement déserté par les philosophes et les politistes, nous aimerions explorer, en les articulant, les deux axes suivants.

Le premier axe visera à clarifier le sens et les implications éthiques de ces nouvelles formes de normativité. Il s’agira tout d’abord d’identifier et de cartographier les principaux concepts à l’œuvre dans un tel développement : « nudge », « paternalisme libertarien », « architectures de choix », « incitants » « défaillances comportementales des marchés » (behavioral market failures). Ensuite, il conviendra de penser la portée et les limites d’un tel modèle. On pourra par exemple s’interroger sur la stabilité du compromis que ces instruments prétendent réaliser entre paternalisme et libertarianisme. Du point de vue libertarien tout d’abord, les nudges ne vont-ils pas trop loin dans le paternalisme, en confiant à une petite élite d’architectes du choix le pouvoir de contrôler insidieusement, et dans ses moindres recoins, la vie des individus ? En encourageant inéluctablement une convergence des comportements individuels, ne brisent-ils alors pas le principal ressort du libertarianisme, à savoir le pluralisme et la diversité permettant à chacun d’expérimenter des plans de vie pouvant se révéler profitables à la collectivité ? En prenant ensuite le point de vue inverse, on pourra aussi se demander si les nudges n’en font pas trop peu, et ne sont pas trop libertariens. Pourquoi ces économistes, partis d’un si bon pas paternaliste, s’interrompent-ils au seuil d’une protection plus contraignante d’individus si vulnérables ? A partir du moment où l’on sait, avec certitude, qu’une conduite désavantagera ceux qui s’y risquent, pourquoi au fond ne pas l’interdire ?

Le second axe explorera, en aval, les applications concrètes des nudges dans des domaines particuliers de politiques publiques. Croisant les apports de l’éthique et de la sociologie de l’action publique, cet axe pourra s’orienter dans deux directions distinctes mais néanmoins coordonnées. Il s’agira premièrement, dans le cadre d’une sociologie cognitive des politiques publiques qui appréhende les idées comme variable explicative de l’action publique, d’examiner la circulation des théories comportementalistes au fondement de ces dispositifs et d’apprécier leur influence dans l’adoption de politiques empiriquement observables. Dans cette perspective, l’influence sur la première administration Obama de Cass Sunstein, nommé en 2008 chef de l’autorité des régulations de la Maison Blanche, et celle de Richard Thaler sur la Nudge Unit mise en place en 2010 par David Cameron constituent de véritables cas d’école qui rappellent aussi la capacité de l’instrument à transcender les clivages partisans. Une deuxième perspective appréhendera ces dispositifs à travers une sociologie des instruments de l’action publique. Il s’agira alors d’interroger leur nature et de se demander s’ils ne révèlent pas une transformation récente de l’Etat. Peut-on par exemple parler, comme Rhys Jones l’a récemment proposé pour qualifier le recours croissant à ce type d’instruments, d’un « essor de l’Etat psychologue » ?