Quelle population ?
Une session a été réalisée auprès de huit étudiantes en Master de Communication de l’Institut des Stratégies et Techniques de Communication (ISTC) au sein de l’Institut Catholique de Lille, dans le cadre d’un cours « d’Éthique de la communication ».

La procédure

L’expérimentation comporte plusieurs étapes

Résultats Pour illustrer, les résultats observés indiquent notamment que le groupe exposé à des publicités considérées racistes (R) a tendance à faire davantage de complétions de mots négatives, c’est-à-dire à connotation raciste, comparativement au groupe exposé à des publicités considérées non racistes (NR). Pour rappel, l’IAT relatif à la race nécessite la capacité de distinguer les visages d’origine européenne et d’origine africaine. Les résultats obtenus dans le cadre de cette tâche vont dans le sens d’une préférence automatique moyenne pour les Blancs et faible pour les Noirs chez les participants ayant été exposés au préalable à des publicités considérées comme racistes (R). Néanmoins, l’effectif réduit de participants empêche toute conclusion par rapport à ces résultats. Ce premier constat indique ainsi qu’il serait pertinent de reproduire cette expérimentation à plus grande échelle. En effet, la plupart des individus ont tendance à plus facilement et plus rapidement associer « Personnes Noires » avec « mauvais » et « Personnes Blanches » avec « bon », comme le montre la distribution des résultats (online) entre juillet 2000 et mai 2006 ; période pendant laquelle nous comptons 732 881 passations de l’IAT pour la tâche relative à la race. D’une manière générale, il révèle que la majorité des gens exprime inconsciemment une préférence automatique pour les personnes Blanches par rapport aux personnes Noires. Nos résultats tendent à montrer qu’une exposition préalable à des messages racistes influe sur cette préférence, puisqu’il semblerait qu’elle active et renforce donc des préjugés préexistants dans l’esprit des participants. L’IAT représente ainsi un indicateur de la discrimination relative à différentes thématiques comme le racisme, mais aussi le sexisme, l’âge ou encore l’orientation sexuelle, et dans divers domaines d’application telle que la discrimination à l’embauche. Nous pouvons alors envisager de reproduire cette expérimentation pour tester l’impact des messages sexistes dans les publicités par exemple. Cette expérimentation est le fruit d’un travail collectif Ont été impliqués dans la conception et/ou l’animation : Vincent Aubert, Julie Delporte, Antoine Deplancke, Flovic Gosselin, Vincent Lenglin, & Anthony Piermattéo. Matériel à télécharger L’expérimentation a été réalisée avec le logiciel oTree, logiciel open-source téléchargeable ici 

• Lien vers l’IAT: https://implicit.harvard.edu/implicit/canadafr/takeatest.html

Téléchargement de la plaquette de présentation de l’expérimentation :